Ce monument reste assez mystérieux dans sa fonction. On sait qu'il a connu trois étapes de construction pour aboutir à une forteresse, cependant demeurée inachevée.
Le première phase concerne le bâtiment central qui comprend une cour centrale et des tours. Il ne s'agit pas d'un établissement militaire car les tours ne protégent pas bien les murs. On y voit des greniers attribués au service de l'annone. Deux bains sont également installés. Une datation encore provisoire le date des environs de 200.
Le bâtiment central. (c) L. Duhault Porte du batiment central sur une carte postale du début du XXe s.Un des deux thermes de petite taille. Sur cette photo, on voit des sarcophages, trouvés sur place à l'époque ?.
Les thermes sur une carte postale du début du XXe s. Les thermes sur une carte postale du début du XXe s.Puis, dans les années 275-285, un rampart de terre est élevé autour du bâtiment afin de la fortifier. Il s'agit d'une époque troublée pour la Gaule qui est touchée à son tour par les troubles de la crise du III e siècle.
Vue du rempart de terre des années 275-285.(c) L. DuhaultEnfin, dernière étape des travaux, une muraille en pierre est construite, probalement vers 290. L'empereur Dioclétien régne depuis 6 ans et a lancé un vaste programme de fortification de villes ou de points stratégiques à travers l'empire. Les travaux ne se termineront pourtant jamais. Faute de moyens ? ou par perte d'intérêt stratégique du site ? La question demeure en suspent
Les remparts des années 290. (c) L. Duhault Les fortifications sur une carte postale du début du XXe s.Bibliographie : Naveau J., Le chasseur, l'agriculteur, et l'artisan. Laval, Conseil général de la Mayenne, 1998, p. 119-120.
Civitas-romana est référencé par le site du BCS de l'université de Louvain. Un grand merci au professeur Jacques Poucet.
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