Auguste. Les ambiguïtés du pouvoir

Auguste Auguste. Les ambiguïtés du pouvoir
Mon avis :

Voici une nouvelle bibliographie d'Auguste proposée par Frédéric Hurlet, spécialiste de la fin de la République et du début de l'Empire. Si les deux premières parties s'attachent à la vie du héros, plutôt d'un point de vue politique et institutionnel, c'est la troisième partie qui présente le plus d'originalité et fait l'intérêt de cet ouvrage. Il s'agit d'une historiographie, à la fois du mythe d'Auguste à travers les âges mais aussi une étude de comment les historiens en ont parlé à travers les âges. Travail qui n'est pas courant parmi les biographes de l'empereur. Un petit reproche : parmi les biographies récentes en français, l'auteur oublie celle écrite par Jean-Pierre Néraudau en 1996 qui est de facture plus classique. Au total, un ouvrage qui complète fort bien le catalogue de l'exposition sur Auguste que j'avais présenté dans cette rubrique.

Voici le résumé proposé par l'éditeur :

Tel un sphinx, le premier empereur romain Auguste reste une figure historique énigmatique qui a toujours excellé dans l’art du camouflage et de la dissimulation. Il a légué à la postérité une image protéiforme qui met face à face la détermination froide d’un homme prêt à tout pour s’emparer du pouvoir et son statut de fondateur d’empire divinisé. Il fut tout d’abord le fils adoptif de César, qui sut tirer parti de sa filiation pour créer un nouveau régime sur les ruines de la République. Chaotique, la réalité historique contraste avec la figure du prince sage et vertueux patiemment construite par Auguste. Cette biographie entend concilier l’histoire, la mémoire et le mythe auquel un homme donna naissance et qui ne cessa d’évoluer depuis son décès jusqu’à son exploitation par l’Italie fasciste de Mussolini au xxe siècle en passant par Charlemagne et les Lumières. La clé de l’interprétation du personnage réside dans l’ambiguïté foncière qui s’attache à toute forme de pouvoir et qu’Auguste porta à son paroxysme. C’est ce qui explique qu’en fonction des époques et des contextes, il ait été perçu comme un monarque absolu à l’image de Louis XIV ou comme un prince républicain, voire comme le restaurateur de la République.













Civitas-romana est référencé par le site du BCS de l'université de Louvain. Un grand merci au professeur Jacques Poucet.

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